Une chanson ça s’écoute d’abord. Et puis, mais c’est déjà optionnel, ça se chante. Soit avec celui qui la chante (en concert ou avec un enregistrement), soit tout seul dans sa cuisine, en voiture ou sous la douche. Ça se fredonne, se murmure, se braille à plein volume, vous trotte dans la tête, se chante en chœur, à la chorale, vous offre une minute de gloire au concours de karaoké ou pendant la veillée au coin du feu (surtout si vous vous accompagnez à la guitare) …
Bien, et quoi d’autre ?
Pour les grands, pas grand chose. Pour les enfants dans bien des cas, c’est différent.
Le répertoire de l’enfance offrent souvent d’autres possibilités. Les chansons à danser et les chansons à gestes arrivent les premières à l’esprit. Il y a aussi des chansons en formes d’énigmes ou de jeux musicaux…
On ne devine pas toujours que telle chanson se prête à plus qu’à la simple écoute. C’est ici que je sors mon couplet sur les livrets des CD. Lisez-les ! Et en détail s’il vous plait. Faute d’une transmission orale, d’une animation vivante, c’est souvent le seul moyen qu’ont les musiciens de vous faire partager toutes les ressources de leur répertoire. La plupart des livrets donnent le textes des chansons. Les plus généreux y ajoutent des commentaires sur l’histoire et la provenance des chansons, les accords pour l’accompagnement voire la partition et les instruments utilisés – soit une liste pour l’ensemble soit, et c’est mieux, les instruments pour chaque chanson. Mais c’est aussi dans ces pages que l’on trouvera de précieuses indications comme les pas de danse, les gestes et les mouvements qui correspondent au texte et d’une façon générale tout ce que ne dit pas le texte mais que l’on peut faire à partir des chansons, les modes d’emploi en quelque sorte. Oui, vous trouverez tout ça dans les livrets … quand ils sont bien faits – j’admets volontiers que ça n’est pas toujours le cas, hélas.
Voici une liste – non exhaustive – qui vous montrera à quel point le répertoire enfantin peut être riche de formes diverses et parfois inattendues. A chaque genre de chanson peuvent être associés un ou plusieurs intérêts spécifiques. Le dénominateur commun à toutes est qu’elles enrichissent, en quantité comme en qualité, les liens qui nous unissent les uns aux autres.
– Chansons à danser : Les paroles de ces chansons donnent souvent des indications plus ou moins complètes sur les pas et les déplacements. « Jean petit qui danse » ou » Le boogie-woogie » par exemple.
– Chansons à répondre : un chanteur chante une phrase et tout le monde répète après lui. Ce ping pong musical peut n’être mis en place que sur le refrain ou le couplet. Parfois c’est pour toutes les phrases de la chansons.
– Chansons à gestes : Il s’agit tout simplement de mimer ce qui est chanté, les personnages la chanson et ce qu’ils font bien sûr, mais aussi le soleil, la mer, le vent etc.
– Sauteuses : Chansons acrobatiques au cours desquels un adulte fait sauter l’enfant sur ses genoux. « A dada sur mon bidet » est sans doute la plus connue.
– Chansons-devinettes : le texte de la chanson propose une énigme à résoudre, un intrus à trouver etc.
– Chansons en mouvement : entre la danse et le la chanson mimée, certaines chansons invitent à jouer une scénette (« Une puce un pou » par exemple) ou à se déplacer d’une façon particulière (« J’aime la brousse »).
– Les chansons- jeux : Certains jeux sont basés sur une chanson comme « Le fermier dans son pré ». On chante aussi sur les marelles et en sautant à la corde.
– Jeux musicaux chantés : Volontairement ou non pédagogiques, ces chansons invitent les enfants à frapper des rythmes, à les reproduire, les accélérer, les déformer, ou encore à chanter de phrases de plus en plus longues (chansons à récapitulations), à jouer sur les nuances (piano, forte ) etc.
Notez enfin qu’une simple chanson « juste à chanter » (sans animation particulière) peut devenir, selon vos envies et votre imagination, une chanson « active » : à danser, à geste, à répondre etc. A vous de trouver celles qui se prêtent à ces évolutions.