Chaque peuple, au fil du temps, a élaboré un vaste répertoire de littérature orale ayant pour fonction de transmettre aux enfants l’expérience collective.
On trouve un grand nombre de formulettes au sein de cet ensemble, aux côtés de contes, de chansons et de poèmes de toutes sortes.
Elles sont consacrées aux premières découvertes et aux apprentissages de l’enfant.
Elle peuvent aussi favoriser l’éveil à des notions culturelles, des pratiques artistiques, aider au développement de l’imaginaire et de la personnalité, à la gestion des émotions…
Les formulettes proposées ici sont destinées à être chantées par les adultes pour les enfants. Cela dit, si une formulette revient souvent et si l’enfant est sollicité, il finira par, sinon la chanter, au moins la scander avec vous, en dire des bouts et – c’est là qu’il faut être attentif – proposer des variantes, volontaires ou non.
A propos de variantes, n’hésitez pas à transformer les textes, les intonations et les mélodies au gré des circonstances et de votre fantaisie. L’auteur, loin de s’en offusquer, vous sera au contraire reconnaissant de maintenir son oeuvre vivante.
MAIN MINETTE : POUR SE LAVER LES MAINS
PETIT CHAT CURIEUX : POUR GOÛTER UN PLAT
Cette formulette ne règlera pas forcement à chaque fois le délicat problème des enfants qui disent « non » avant d’avoir goûté, mais elle peut prendre place dans votre arsenal de « trucs » pour éveiller la curiosité et le palais des enfants.
BRUIT, BRUIT, TU M’ENNUIES POUR FAIRE SILENCE
Utile en de nombreuses circonstances, les formulettes de ce genre méritent d’être chantées souvent jusqu’à devenir un petit rituel.
Les enfants, dans ce contexte de familiarité, respecteront plus facilement la consigne.
CHOISIS-CI : POUR FAIRE UN CHOIX
L’apprentissage du choix n’est pas toujours aussi simple qu’on l’imagine ; certains enfants ont du mal à bien s’approprier cette notion.
Cette formulette s’accompagne de gestes pour désigner les choses entre lesquelles il faut choisir.
Si il s’agit de choses abstraites (telle ou telle activité, aller ici ou là, etc…), la formulette avec ses gestes peut fonctionner quand même : il suffit de matérialiser (avec un petit dessin par exemple) les items de l’alternative.
BOUCHI, BOUCHON POUR REBOUCHER LES FEUTRES
Il n’y a pas d’apprentissage, aussi simple soit-il, qui ne mérite notre attention.
En tout cas, ils sont tous susceptibles d’être accompagnés d’une formulette.
On peut utiliser celle-ci de deux façons : soit « à blanc », pour attirer l’attention avant ou pendant l’activité sur le fait qu’il faudra reboucher les feutres, soit en situation, au moment où l’on cherche vraiment un bouchon.
Dans le second cas, la partie parlée suivra bien entendu la recherche réelle.
Et si on ne retrouve pas le bouchon, est-ce qu’il faut quand même chanter la fin ?
LES DEUX SERPENTS : POUR PATIENTER PENDANT QUE LES CHAUSSURES SONT LACES
Le passage « se tortillent, s’entortillent » est chanté autant de fois qu’il faut pour finir le laçage.
LES DEUX LÉZARDS : POUR RANGER SES JOUETS
Voici une formulette pour inviter l’enfant à ranger les jouets. Les lézards de la chanson sont les deux mains. Comme souvent, on commence par le faire avec nos propres mains (on peut chanter une première fois la formulette avec les mains dans le dos et faire apparaître les lézards quand on leur demande de se montrer) et puis on recommence en incitant l’enfant à transformer ses mains en lézards et ranger avec nous.
On s’est amusé comme des fous,
Il y a des jouets partout;
Qui va ranger le bazar ?
Ce sont nos deux petits lézards.
(parlé) Allez, montrez-vous les lézards.
En voilà un, voilà son copain, au boulot les coquins !
>